jeudi 8 décembre 2011

Érotisation des milieux publics



Comme déjà mentionnée, l’hypersexualisation des jeunes est causée en partie par l’érotisation des milieux publics ou d’un « vacarme sexuel », soit la pollution des milieux publics avec des images à caractère sexuel qui serviront d’exemple à toutes les petites filles et tous les petits garçons qui passeront par là. De plus, les grandes marques créent une gamme de vêtements spécialement pour les fillettes pour les faire ressembler à des adultes, elles porteront donc des mini-jupes ou des soutiens-gorge avant même d’en avoir véritablement besoin. Ou alors si ce n’est pas une compagnie déjà existante qui crée une gamme de vêtements pour les jeunes filles et force les fillettes à mettre en valeur des attributs qu’elles ne possèdent pas encore. Cette marchandise crée des enfants beaucoup plus érotisés, des enfants qui pourraient devenir une marchandise consommable ou alors une marchandise sexuelle.[1] Toutefois, ce ne sont que des enfants, cette érotisation les force à devenir ce qu’elles ne sont pas : des femmes. Cette érotisation est due en partie à la révolution sexuelle des années 60. Cette révolution a permis de passer d’une sexualité plus interdite à une sexualité plus basée sur le plaisir. Ce n’est pas en soi la révolution qui a entrainé l’hypersexualisation d’aujourd’hui, c’est plutôt la publicité et les médias qui ont contribué à sa commercialisation en utilisant le corps de la femme, ou celui de l’homme, pour vendre des produits, ce qui crée une certaine sollicitation érotique dans la société. De plus, il y a aussi les émissions de téléréalité, tel qu’Occupation double,  qui montre un modèle de séduction plus axé sur le côté sexuel. C’est une chose qui peut contribuer à changer les préoccupations des jeunes ou même celles des enfants, puisque c’est ce qu’ils voient pratiquement à tout les jours.[2]

Pour continuer sur la même ligne d’idée, les médias ont favorisé, depuis les vingt dernières années, la sexualisation exagérée de l’image de la femme. Un rapport de l’American Psychological Association a même monté un rapport sur la pression de l’environnement médiatique, ce même environnement qui limite la valeur d’une personne à son apparence ou à son attrait sexuel. La pression de l’environnement médiatique serait si forte que plusieurs jeunes filles et fillettes finissent par croire que c’est la vérité. Selon ce même rapport, ce comportement aurait fait rajeunir les normes de ce qui est sexy pour la société, au point où cela influence même les femmes plus âgées.[3]
Publicité italiens accusés de sexisme (vente de vêtements)


[1] LAPRADE, Amélie et POULIN, Richard. Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes, Sisyphe, 2006. [En ligne] http://sisyphe.org/spip.php?article2268 (Page consultée le 27 octobre 2011)
[2] GAUVREAU, Claude. Hypersexualisation : plus qu’un phénomène vestimentaires, UQÀM, 2006. [En ligne] http://www.uqam.ca/entrevues/2006/e2006-035.htm (Page consultée le 27 septembre 2011)
[3] JULIEN, Mariette. La mode hypersexualisée, Sisyphe, contrepoint, 2006, p. 40-41

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